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Joffrey : « La recette est essentielle »

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Joffrey, 26 ans, est devenu développeur informatique après avoir suivies des études de langue Anglais / Japonais, et de traduction / localisation de sites internet. Pour l’instant, il n’utilise surtout que l’anglais dans sa profession, mais il ne désespère pas pour autant. Il vous raconte son expérience, et vous livre ses conseils.

Yuai : Joffrey, bonjour ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Joffrey : Je m’appelle Joffrey, j’ai 26 ans. Concernant mes études, j’ai commencé par une licence LEA Anglais/Japonais, puis un Master en traduction/localisation (de sites internet), avec pour langues de travail l’anglais et le japonais. A partir de là, j’ai commencé à travailler dans la création de sites web, et je suis maintenant développeur.

En dehors du boulot, je fais de la musique (guitare, basse, piano/synthés, et plein d’autres instruments) que j’enregistre chez moi, je joue aux jeux vidéo et je lis pas mal (un peu de tout).

 

Yuai : D’où te vient ton intérêt pour le Japon ?

Joffrey : J’ai toujours été un gros consommateur de produits (notamment culturels) japonais, que ce soit des dessins animés, des livres, des films, etc. Comme pour beaucoup, je pense que mon intérêt provenait de là.

 

Yuai : Qu’est-ce qui t’as motivé à apprendre la langue japonaise ?

Joffrey : Je n’aurais pas fait du japonais le centre de mes études pour la seule et unique raison que j’aimais bien jouer et regarder des animes.

Non, mes intentions étaient bien moins romanesques : je voulais juste éviter de choisir les mêmes langues que 99% de ma promo (allemand ou espagnol) pour me trouver une place plus facilement plus tard sur le marché du travail. J’ai aussi fait du chinois pour cette raison.

Au final, à force d’être baigné en permanence dans la pratique de la langue japonaise, d’étudier la culture, de rencontrer des japonais, j’ai fini par me retrouver plus passionné que je n’aurais pu le prévoir ! D’ailleurs, j’ai arrêté de lire des mangas et de regarder des animes, mais je continue à m’intéresser au Japon et à sa culture.

 

Yuai : As-tu déjà effectué un séjour au Japon ?

Joffrey :  Non, mais c’est au programme, dans un futur indéterminé… Peut-être dans un univers alternatif dans lequel j’aurais à la fois le temps et les fonds, alors que dans notre réalité, je n’ai que rarement les deux en même temps !

 

Yuai : L’apprentissage du japonais a-t-il été difficile ?

Joffrey : J’ai étudié le japonais pendant 5 ans environ. Je n’ai pas rencontré de grosses difficultés à l’écrit, car nos cours de grammaire étaient excellents. En revanche, je suis une vraie bille à l’oral. Encore aujourd’hui, c’est mon point faible.

 

Yuai : Quel est ton niveau de japonais actuel ?

Joffrey : Niveau euh … rouillé : je ne pratique plus depuis plusieurs mois et ça commence à se sentir. J’ai encore mes repères en traduction (du japonais vers le français), mais qu’on me demande de parler et mes yeux vont inconsciemment se mettre à chercher la sortie la plus proche.

 

Yuai : Aurais-tu quelques conseils à donner concernant l’apprentissage de la langue ?

Joffrey : J’ai deux conseils :

1/ Apprendre le japonais, c’est du boulot ! Il n’y a pas de secret, il faut bosser sérieusement, surtout les bases. Une fois qu’on a acquis une base solide, elle reste ancrée, et tout le reste s’acquiert beaucoup plus facilement.

2/ A mon sens, trop de gens négligent la grammaire, voire la délaissent complètement, souvent au bénéfice de la conversation orale. Néanmoins, je pense que les deux sont parfaitement complémentaires. Aussi, trop de manuels et de méthodes vendus chez nous effleurent la grammaire ou donnent carrément des formulations toutes faites, mais n’expliquent rien en réalité. Pourtant, c’est simple : si on doit construire une maison, il ne suffit pas d’avoir le matériel et un exemple de maison finie… la recette est essentielle.

 

Yuai : Quelques conseils par rapport aux personnes désirant trouver un travail en relation avec le japonais

Joffrey : Faire des études de japonais dans un bon organisme est une bonne base, voire un indispensable, mais ça reste difficile de trouver un job intéressant en n’ayant aucune autre corde à son arc : vous parlez japonais ? Cool, tous les japonais aussi…

Aussi, je conseillerais de faire quelques années de japonais (2 ou 3 ans dans un organisme correct, c’est largement suffisant pour démarrer, le reste vous l’apprendrez par vous-même), puis de bifurquer vers l’apprentissage de compétences valorisables en entreprise.

Enfin, il faut bien se renseigner avant sur l’emploi que vous visez et sur les possibilités qui existent pour l’exercer (notamment à l’étranger) : j’ai vu trop de gens faire de longues études pour se rendre compte qu’il n’y avait pas d’opportunités professionnelles dans leur domaine d’expertise !

 

Yuai : En ce qui te concerne, tes études du japonais ont-elles débouché sur une profession en relation avec le Japon ?

Joffrey : Actuellement, j’utilise mes compétences linguistiques au boulot, mais principalement en anglais. Je n’utilise pas le japonais dans mon travail, car mon entreprise n’en a pas l’utilité pour le moment. Néanmoins, rien n’exclut qu’un jour, je travaille dans la même aire professionnelle (le web) en utilisant cette compétence ! Je ne perds pas espoir.

 

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