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On le sent à chaque coin de rue, il est là, il approche… NOEL. Plus qu’une semaine, jour pour jour. Impatience pour les uns, agacement pour les autres, tout le monde appréhende l’événement à sa manière. Et au Japon, qu’est-ce qu’ils en pensent ?

Le jour de Noël n’a rien de “traditionnel” au Japon. Ce n’est même pas un jour férié. Cette fête, importée d’Occident au début du XXe siècle, a perdu tout aspect religieux dès qu’elle a abordé les rives de l’Archipel. Seul l’aspect commercial a perduré : décorations électriques flamboyantes, “playlists de noël” dans toutes les boutiques, et profusion de produits estampillés “christmas, limited edition” poussant sans scrupule à la consommation.

Autre grande différence : au Japon, seuls les enfants reçoivent encore des cadeaux de leurs parents. Passé l’adolescence, c’est terminé. Noël se fête alors en couple. Il est ainsi d’usage, chez les jeunes japonais, de se mettre en chasse dès le mois d’octobre pour trouver un partenaire. Malheur à celui qui se retrouve célibataire le 24 : il peut dire adieu à son Noël ! A moins qu’il ne parvienne à rassembler quelques amis qui, eux aussi, seraient revenus bredouilles.

Lorsqu’on décroche le jackpot, à savoir la chance d’être en couple (de façon durable ou non) le 24 au soir, qu’est-ce qu’on fait ? En général, à moins d’avoir des enfants en bas-âge à s’occuper, on en profite pour dilapider son salaire dans un restaurant chic, on offre un cadeau hors de prix à son aimé(e), et on passe la nuit dans un hôtel de luxe.

 Et le nouvel an ?

Au Japon, le Réveillon du 31 au soir ressemble un peu à notre Noël à nous : les familles se réunissent autour d’un dîner traditionnel. Les festivités se prolongent une petite semaine, pendant laquelle les entreprises accordent plusieurs jours de congé à leurs employés.

Avant ce grand événement, sans doute le plus important de l’année, on organise un grand ménage, aussi bien dans sa maison que dans sa vie (on règle ses dettes, on envoie des cadeaux aux personnes que l’on apprécie, on rédige des cartes de vœux par dizaines…).

Lors des jours qui suivent, entre le 1er et le 5 janvier, la plupart des japonais se rendent au sanctuaire pour la première fois de l’année. Malgré la longueur de la file d’attente, ils attendent leur tour pour prier. Ils achètent des prédictions ou des porte-bonheur. C’est un rituel que l’on pratique en famille, et qui sent bon le renouveau.

Voilà qui dépayse, n’est-ce pas ?